mercredi 25 novembre 2009

BRODERIE ET GRILLADES

Petit billet aujourd’hui, car j’ai occupé ma journée (enfin mon après-midi !) à broder. Hé oui, à force de voir les jolis ouvrages sur internet, je me sens des fourmis au bout des doigts…


A Paris, aux Galeries Lafayette, il y a un superbe rayon pour les travaux manuels. J’en avais ramené quelques canevas, de la toile à broder, des aiguilles, du coton à crocheter et des idées plein l’appareil photo.
J’avais acheté en particulier un petit canevas ayant pour thème une religieuse en chocolat avec la branche, la feuille et la cabosse du cacaotier. Le papier de présentation indiquait que les fils étaient parfumés au chocolat… J’ai aussi pris celui à la lavande avec un joli pot fleuri. Très honnêtement, il faut avoir une forte imagination pour sentir quelque chose, mais peu importe, j’aime le point de croix…
J’ai donc terminé celui au chocolat et ça ne me disait rien d’en faire un cadre car j’en ai déjà beaucoup que je n’ai pas accrochés, alors un de plus….Et il m’est venu l’idée de l’inclure dans un coussin avec des chutes du tissu de ma cuisine. Et je suis bien contente du résultat.

Comme on ne peut pas être au four et au moulin en même temps, le repas d’aujourd’hui était simple, rapide, mais savoureux.
Nous avions 2 très belles noix d’entrecôte avec os : cela peut paraître bizarre mais la coupe de la viande, ici, est spéciale et obéit plus au bon vouloir du boucher qu’aux règles de l’art. Il ya 2 vaches locales : le brahmane ou vache indienne et la FFPN, vache française normande. Mais la meilleure viande au Panama est d’importation, américaine ou argentine, et réellement, la différence se voit et se goûte.


D’abord, la crainte de la contamination fait qu’ici on ne laisse pas la viande rassir après l’abatage, ce qui fait qu’elle est dure ; aussi trouve-t-on partout des attendrisseurs de viande, formellement interdits en France. Ensuite, il y a la peur du sang : tous les steaks sont coupés fins et archi-cuits, selon la mode américaine traditionnelle qui veut qu’un steak puisse se manger comme un bout de pain, avec les doigts. Depuis les Américains ont évolué et aiment une viande saignante et épaisse, mais les Panaméens ont gardé la phobie de la viande rouge à cœur.

Idem pour la viande persillée : si nous estimons que les petites veinules de graisse apportent un supplément de tendreté et de goût, il n’en est pas de même ici où la présence de graisse dans la viande est contrôlée. A titre d’exemple, il y a 2 ans, on a retiré de la vente tout un lot de jambons, car leur teneur en gras était jugé excessive et que vendre la graisse au prix du reste équivalait à gruger le client. Toujours est-il que la viande hachée est vendue à 5% et que pour faire des farces, on a du mal à en trouver à 15%.


Nous avions donc commandé depuis 1 semaine ces steaks épais de 3 centimètres, avec leur petite ceinture de graisse et non attendrie. Jean-Paul les a fait griller sur la plancha et pour les accompagner, j’avais préparé des tomates à la provençale à ma façon, c’est-à-dire au four pour les rendre plus légères. Un régal !!!