lundi 23 novembre 2009

CAKES EN BOÎTES

J’ai depuis longtemps pris l’habitude de conserver des photos et des articles au hasard de mes balades sur internet et petit à petit, je me suis constitué une banque de bonnes idées, de recettes à conserver, de petites astuces et de trouvailles géniales. De temps en temps, j’ouvre le dossier et fais du tri entre les improbables et les impossibles, ce que je ne ferais jamais et les photos dont je me demande bien, après coup, pourquoi je les ai mises de côté…
Il y en a une pourtant que je garde avec tendresse alors que je pense ne jamais oser présenter ça à table pour des invités autres que mes très proches, craignant qu’ils n’en apprécient pas l’humour… Comme en toute chose, un dessin vaut mieux qu’un long discours, voilà la photo…

Je ne me rappelle plus où je l’ai trouvée et la petite salade qu’il y a dedans m’importe peu ; ce qui m’intéresse, c’est l’idée de la boîte de sardine, que l’on jette sans y penser et qui, ici, vaut largement en originalité et impertinence toutes ces petites marmites, verrines et cuillères sophistiquées qui ont colonisé mon armoire à vaisselle. Croirez-vous que j’ai commencé à les garder, bien nettoyées, attendant que je me lance…


Il y a quelques jours, comme un clin d’œil venu de Christophe Michalak (l’empereur des pâtissiers, s’il vous plaît !) je suis tombée sur une de ses recettes, le cake toasté et ce cake a la particularité de cuire … dans une boîte de conserve. La photo m’a interpellée et me croirez-vous si je vous dis que j’y ai pensé même la nuit… Ce matin, j’étais décidée à faire des essais.

Je m’étais décidée pour une pâte basique à muffins et pour le centre d’utiliser des bâtons pour pains au chocolat. La meilleur solution pour le centre aurait été de préparer à part un tube de pâte congelée insérée dans la pâte à température normale, suivant la technique des moelleux et des fondants à la mode, mais j’étais pressée, et il me manquait le matériel adéquat…


Une fois dûment chemisées de papier sulfurisé, j’ai beurré les ex-boîtes de concentré de tomates avec un spray de beurre en bombe et j’ai rempli de pâte. Et au four pour 10 minutes à 180 degrés.

Résultat : un blog est un journal des expériences et non une vitrine, même si on a plus de plaisir à montrer ses réussites qu’à avouer ses échecs ou, soyons indulgents, ses demi-ratages… Alors, je vais être franche : la technique du chemisage de papier sulfurisé et le principe de mettre un centre rigide est la bonne méthode.
Là où le bât blesse, c’est dans le choix de la pâte à muffins. J’ai péché par excès en l’enrichissant de poudre d’amandes, ce qui a alourdi la texture. D’autre part, il faut vraiment enfoncer le centre car la cuisson a tendance à le faire remonter, donc sortir… Ce qui signifie que, lorsqu’on découpe des tranches, l’autre bout n’a rien au milieu.

Je vais les refaire avec la même pâte à boudoirs que j’ai utilisé pour les timbales, plus aérienne et donc plus adaptée à ce type de gâteau, et je préparerai un glaçon long de pâte aromatisée au chocolat ou autre pour le contraste qui formera le centre.


Pour le reste, cette gourmandise cylindrique est très originale et peut être déclinée sucrée comme salée. Je pense par exemple, à un tube à la carotte avec un cœur aux brocolis… À suivre…

Une petite note peu habituelle dans mes billets… Je viens de regarder un amour de petit film qui correspond en de nombreux points à cette période de ma vie au Panama. Il s’agit du film de Nora Ephron, « Julie et Julia » avec la merveilleuse Meryl Streep. Ce petit bijou montre comment la nourriture et le soin que nous y apportons, le plaisir que nous avons à préparer de bons petits plats, en plus de nous faire passer de bons moments dans la cuisine et de solliciter notre imagination, est un des nombreux moyens de s’occuper, de s’amuser, mais aussi de se discipliner . Cerise sur le gâteau : nous rendons les gens heureux autour de nous.


Cuisiner est une déclaration d’amour à notre famille, à nos amis et à la vie tout court…