lundi 7 décembre 2009

TAPAS DU 8 DECEMBRE

Aujourd’hui, nous sommes le 8 décembre et le temps suspend son cours au Panama: nous célébrons la Fête des Mères et c’est le jour le plus important de l’année… Depuis une semaine, il est presqu’impossible d’accéder aux centres commerciaux tant il y a de monde et chacun veut absolument acheter un cadeau à sa Maman. Nous avions été surpris lors de notre arrivée ici par les félicitations que les gens dans la rue, les serveurs dans les restaurants et les caissières dans les magasins m’adressaient ce jour-là et, pour se mettre à l’unisson de la population, nous avions réservé une table dans un grand hôtel : quelle ne fut pas ma stupéfaction de me voir traitée comme une reine, accueillie par des fleurs et remerciée en partant par des cadeaux…

Cette dévotion pour la mère, sans cesse exaltée ici, n’est pas sans rapport avec le culte de la déesse-mère, très présent avant et après la Conquista espagnole. Pour les populations précolombiennes d’Amérique du sud, la terre-mère est représentée par Pachamama. C’était une divinité majeure en Bolivie et au Pérou où les Incas sacrifiaient en son honneur des vigognes. Au Mexique, la déesse Tonantzin était la mère des dieux.

Avec l’arrivée des Espagnols et l’imposition du christianisme, ce culte va régresser pour être remplacé par celui de la Vierge Marie. Pour les Mexicains, c’est la Vierge de Guadalupe qui va se substituer peu à peu à Tonantzin. Se substituer ? Peut-être pas tant que ça…En effet, beaucoup de peuples, tels que les Quechuas ou les Aymaras ont conservé la pratique des offrandes aux anciennes déesses. D’autre part, l’obligation de se convertir à la nouvelle religion (sous peine de mort) devint peu à peu un moyen de dissimuler les croyances traditionnelles et de fusionner les cultes en en changeant seulement les signes extérieurs et la manifestation des rites : c’est ce qu’on appelle le synchrétisme, c’est-à-dire l’interpénétration des religions.
                 
Nous sommes restés à l’heure française et nous continuons à fêter les mamans en Mai, aussi demain, jour férié, nous allons fêter l’anniversaire de Richard à Panamarina. Nous nous retrouvons à plusieurs couples et chacune s’est chargée d’assurer une partie du repas. J’ai pris les amuse-gueule de l’apéritif, avec la consigne de ne pas en faire trop pour ne pas couper l’appétit.

J’ai donc préparé un grand bol de cette préparation à base de sardine dont je vous ai parlé il y a peu de temps. Mais j’ai fait aussi deux autres petites fantaisies.

J’ai tartiné de moutarde forte des carrés de pâte feuilletée et j’en ai enroulé des tronçons de saucisse de Francfort. Un peu de dorure et au four… Voilà des petits feuilletés sympathiques.
                      
Pour la dernière préparation, j’ai préparé une compote d’oignons, poivrons rouges et tomates coupés en tous petits cubes. Sel et pas mal de poivre pour bien relever. A part, j’ai préparé une pâte toute simple faite de 250 grammes de farine, une pincée de sel, 2 bonnes cuillères à soupe d’huile d’olive, et plus ou moins 80 grammes d’eau selon la qualité de votre farine. J’ai ajouté en touche finale une grosse cuillère à café d’herbes de Provence.

Une fois la pâte étalée, j’y ai découpé à l’emporte-pièce des petits ronds que j’ai foncés dans un moule à mini-muffins. Une fois remplies les coques avec une petite cuillère de compote de légumes, j’ai recouvert avec un rond de pâte que j’ai scellé à la coque. Là aussi, un peu de dorure et au four à 180 degrés.
                         
Demain, pas de billet, nous sommes absents de la maison et je ne suis pas sûre d’avoir le temps de rédiger. Pour me faire pardonner, je mets en ligne 2 chansons de Noël.